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Petit pastiche de Mme de Noailles
Mon cœur sage, fuyez l’odeur des térébinthes, Voici que le matin frise comme un jet d’eau. L’air est un écran d’or où des ailes sont peintes ; Pourquoi partiriez-vous pour Nice ou pour Yeddo ?
Quel besoin avez-vous de la luisante Asie Des monts de verre bleu qu’Hokusaï dessinait Quand vous sentez si fort la belle frénésie D’une averse dorant les toits du Vésinet !
Ah ! partir pour le Pecq, dont le nom semble étrange, Voir avant de mourir le Mont Valérien Quand le soigneux couchant se dispose et s’effrange Entre la Grande Roue et le Puits artésien.
Paulus Potter
Sombre chagrin des ciels coutumièrement gris, Plus tristes d’être bleus aux rares éclaircies, Et qui laissant alors sur les plaines transies Filtrer les tièdes pleurs d’un soleil incompris; Auxillac, ô morose humeur des plaines sombres Qui s’étendent sans fin, sans joie et sans couleur, La Canourgue au lointain répand ses large ombres, Les maigres jardinets ne portent pas de fleur. François-Régis, tirant ses seaux, rentre et chétive, Sa jument résignée, anxieuse, et rêvant, En dressant par instants sa cervelle pensive, Hume d’un souffle court le souffle fort du vent.
Due poesie Marcel Proust tradotto da Giuliano Brenna
[ Traduzione di Giuliano Brenna ]
Piccolo pastiche su Mme de Noailles
Mio cuore saggio, fuggi l’odore dei terebinti, Ecco il mattino s’arriccia come uno zampillo. L’aria è uno schermo d’oro con ali dipinte; Perché partite per Nizza o per Yeddo?
Che bisogno avete della lucente Asia Dei monti di vetro blu disegnati da Hokusaï Se sentite così forte la bella frenesia d’un acquazzone che indora i tetti del Vésinet!
Ah! Partire per il Pecq, il cui nome sembra strano, vedere prima di morire il Mont Valérien Quando il tramonto diligente si adagia e si sfrangia Tra la Ruota Panoramica e il Pozzo artesiano.
Paulus Potter
Cupa malinconia di cieli avvezzi al grigio più tristi nel celeste delle rare schiarite che lasciano colare sulle campagne raggelate le lacrime tiepide d’un sole incompreso, Auxillac, oh tetro umore delle pianure cupe Infinite distese, senza gioia e senza colore, La Canourgue spande lontano le sue vaste ombre, Gli scarni giardinetti non hanno fiori. François-Régis, traendo i suoi secchi, rientra e gracile la sua giumenta rassegnata, ansiosa, e trasognata levando a tratti la testa pensierosa alita un breve soffio nel forte soffio del vento.
Jacques-Emile Blanche (1861-1942) Musée d'Orsay Fotografia di Roberto Maggiani
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